La mouche du coach

ON AIME… « Ma vie d’apprentie-coach »

« J’ai suivi la formation au métier de coach professionnel de VALUE ACTION Coaching entre janvier et septembre 2017… Mais vous vous demandez peut-être comment ça se passe, en fait, une journée de formation ? »… Une ancienne stagiaire raconte le déroulement d’un jour de séminaire sur l’Île de Nantes (44), à la fin du mois de mars dernier.

Être apprentie-coach, c'est apprendre à écouter

Un accueil simple et un cadre bienveillant

« Il est 8h55, et j’arrive un peu essoufflée de la gare de Nantes (44), mais non, je ne suis pas en retard. Il y a du café, du thé et… des pains au chocolat ! Les stagiaires se sourient, heureux de se retrouver. Le cadre est posé : simple, accueillant, bienveillant. Ce plaisir d’être ensemble sera d’ailleurs verbalisé tout de suite après, pendant le “moment-météo” du début de formation.

Bernard BAREL est l’intervenant principal de ces trois jours. Psychologue clinicien et directeur de l’Académie de sophrologie caycédienne de Paris (75), il nous initie aux bases de la relation d’aide, avec beaucoup d’humour et un bel accent du sud-ouest.

Apprendre à se taire

Bernard nous invite à pratiquer un exercice, qui sera repris plusieurs fois, en l’approfondissant à chaque passage. Nous nous répartissons en groupe de trois : un qui parle, un autre qui écoute, un troisième qui observe. À tour de rôle, nous nous retrouvons ainsi dans les trois positions de perception dans lesquelles chaque futur coach doit se projeter pour comprendre la relation avec ses futurs clients.

La difficulté de l’exercice ? Celui qui est dans le rôle du coach doit d’abord écouter, dix minutes, sans intervenir pour ponctuer, relancer, creuser le propos de son interlocuteur… Eh oui, pour pouvoir aider, il faut d’abord apprendre à se taire ! Pour laisser la place à la parole de l’autre sans risquer d’interrompre un processus. Pour mieux écouter, aussi.

Être présent

La série d’exercices de ces trois jours tourne autour de ce que représente pour nous le fait d’« aider ». Un sujet qui nous ramène à des réflexions plus génériques sur les métiers de l’accompagnement. Il concerne notre motivation à suivre cette formation, mais il touche aussi à l’intime. Du coup, quand je suis dans le rôle de « celui qui parle », je vais parfois chercher derrière des blessures. Ou des élans.

Progressivement, au fil des heures, la parole est autorisée pour celui qui a le rôle de « l’écoutant » pendant les exercices, mais de façon très encadrée. Pas facile de se taire, encore moins de parler peu ! La troisième position, celle dite « de l’observateur » est la plus poétique : le lieu de formation est au bord d’un parc, et nous pouvons déambuler pendant les exercices. Je m’éloigne du binôme qui travaille, pour regarder à distance ce qui se passe : j’observe alors une sorte de marche dansée, dans laquelle les pas se synchronisent, les têtes se penchent l’une vers l’autre, les mains dessinent des arabesques conjointes.

Sous le soleil du printemps, s’achèvera ainsi une journée qui étonne, questionne et apprend… »

Par Alexandra FRESSE-ELIAZORD, coach certifiée et consultante en communication éditoriale.

Être apprentie-coach, c'est aussi observer

Être apprentie-coach, c'est laisser la place à la parole de l'autre

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