Lors de son stage pour l’obtention du titre de psychologue, Valentin VEYRET a eu l’occasion d’analyser une démarche QVT menée pendant deux années auprès de travailleurs indépendants dans des métiers manuels. Il a accepté de partager quelques remarques d’ordre général tirées de son rapport de stage : ici, des observations sur le profil et la posture d’un intervenant pertinent.
“(…) Est également souligné le rôle central de l’intervenant dans le dispositif : sa personnalité, sa qualité d’écoute et sa connaissance du terrain dans le secteur ont été beaucoup cités en insistant sur le rôle-clé qu’a joué l’établissement d’une relation de confiance dans la réussite du projet.
(…) L’intervenant encadrant le processus doit selon nous disposer de compétences particulières : la capacité à initier, renouer ou développer le dialogue ; la capacité à faire émerger l’intelligence collective au niveau des groupes inter-entreprises comme au sein de chaque entreprise ; un pragmatisme et un sens pratique pour s’adapter au fonctionnement des très petites entreprises (TPE) ; de la disponibilité ; de l’écoute empathique ; une aptitude à fournir des conseils d’ordre managérial ; une certaine expérience de la QVT…
On a aussi relevé trois points de vigilance liés à la posture de l’intervenant : son expertise sur les différents domaines de la QVT ne doit pas venir entraver la mise en marche et le soutien de l’intelligence collective ; il doit impérativement éviter de prendre parti pour les employés ou le dirigeant, tout en favorisant des relations de confiance avec chacun ; et veiller à ne pas porter la motivation du projet à la place du dirigeant.”