Les présupposés de l’approche narrative

Le texte suivant est issu de la contribution de Claire LHUISSIER intitulée Introduction à l’approche narrative, présentée au premier “colloque des délinquants” (groupe de recherche d’élèves-enseignants en PNL, sous la direction de Bernard BAREL), les 18 et 19 juillet 2015, à Paris.

 

Les présupposés de l’approche narrative sont rarement exposés comme tels. On retrouve néanmoins des préceptes (au sens d’« hypothèses de travail ») récurrents chez les praticiens narratifs :

1. En commençant une conversation avec une personne, je ne sais jamais à l’avance où elle va me mener.

2. La vie d’une personne est structurée par sa propre histoire, c’est-à-dire par une multitude de récits entremêlés qui la façonne.

3. La personne est la seule capable de produire sa propre histoire.

4. La personne est la seule capable d’évaluer l’influence négative ou positive d’une situation sur sa vie.

5. La personne s’identifie à son histoire.

6. Il est possible d’établir des liens entre des épisodes isolés d’une vie.

7. La personne, à titre individuel comme collectif, a une capacité infinie à produire de nouveaux récits en cohérence avec ses valeurs.

8. L’identité est une construction sociale.

9. Augmenter l’influence d’un récit ou d’un témoin positifs génère du positif pour la personne.

10. Même quand tout espoir semble annihilé, un changement durable peut survenir à partir de la « meilleure part » de la personne.

11. Une histoire alternative centrée sur les valeurs de la personne (paysage de l’intention) a plus d’influence positive.

12. Il est plus facile pour une personne de partir de ce qui est déjà connu pour explorer le champ des possibles.