Le texte suivant est issu des propos tenus par Vivianne VERRY lors d’une journée de supervision collective qu’elle a animée le 18 novembre 2017, à Nantes.
La supervision consiste en un examen de la posture du praticien, de sa pratique et de sa relation avec le client – au bénéfice de ce dernier. Sa vocation n’est pas de résoudre quelque chose qui encombre le coach (ou le consultant ou le sophrologue ou le thérapeute…). Plutôt de servir indirectement l’apprentissage du client, son mieux-être et son autonomie. En effet, on n’y vient pas pour se faire plaisir mais parce qu’on a l’impression de ne pas être complètement opérationnel : on y cherche ce qu’on peut mettre de plus au service de l’évolution du client.
La supervision s’inscrit dans le temps et joue avec. Il existe notamment un décalage de la supervision avec l’action du praticien. Il ne ramène en supervision qu’une projection de sa pratique passée pour bâtir celle de sa pratique future. Et l’enjeu est justement d’observer la manière dont le coach (ou le consultant ou le sophrologue ou le thérapeute…) fait cela. D’autre part, il y a un avant et un après supervision. Comme un chemin qui se déporterait légèrement pour rectifier la trajectoire.
De même, si l’une des questions posées ou l’un des exercices proposés pendant la supervision ne convient pas, exprimons-le et regardons ce qui résiste pour comprendre ce qui s’y passe… Lorsque l’on accompagne le changement chez d’autres personnes, il est bon aussi de l’éprouver nous-mêmes en supervision. C’est également en ce sens que la supervision peut être animée selon différemment modes.