À 44 ans, Walter L. est associé au sein d’un cabinet de conseil international spécialisé dans la finance. Il y a deux ans, il s’est fait coacher dans le cadre d’un parcours de direction, en vue de la promotion à son poste actuel, à hautes responsabilités commerciales, techniques et managériales. Pour VALUE ACTION Coaching, il revient sur cette expérience un brin déconcertante mais bien utile…
V.A.C : À quelle occasion t’es-tu fait coacher ?
Walter : C’était pour préparer mon passage devant le comité exécutif de notre société qu’on m’a offert la possibilité de me faire coacher. Je devais passer un entretien avec les douze membres de cette instance à la fois. Objectif : présenter à nos dirigeants la façon dont je pouvais participer à la croissance de l’entreprise et les convaincre que mes compétences seraient un atout pour son développement.
V.A.C : Concrètement, comment s’est déroulé ton coaching ?
Walter : Mon coach était une femme, prestataire habituée à travailler pour le groupe. Je ne l’ai pas choisie. Nous avons fait quatre séances de deux heures. Pour la première séance, je suis arrivé avec la trame de ma présentation, et nous avons creusé les arguments relatifs à ma personnalité et à mon expérience, à travers un jeu de questions-réponses. La seconde séance a consisté en un training* : je devais me vendre en répondant à ses objections. Elle me poussait dans mes retranchements mais ça m’a permis de mesurer jusqu’où j’avais envie d’aller pour réussir. Pendant les deux dernières séances, nous avons travaillé à partir du diaporama de ma présentation que j’avais remanié entre temps. Nous nous sommes concentrés non seulement sur le fond de mon propos – l’enchaînement des étapes dans la présentation de mon parcours et de mon business case** –, mais aussi sur mon attitude générale : ma posture, mon ton, mon débit de voix etc.
V.A.C : Comment as-tu vécu ce coaching ?
Walter : Au début, je n’étais pas chaud du tout. J’étais très circonspect. Pour parler franchement, je dirais que ça me gonflait même vraiment, parce que je ne voyais pas ce que ce coaching pouvait m’apporter dans ma connaissance du groupe ou du cursus… En fait, c’est dans la connaissance de moi-même que l’expérience m’a le plus apporté. Ce coaching a été un facilitateur pour la mise en place de mon projet. Je me suis retrouvé face à quelqu’un auquel je devais me confronter et qui était là pour me lancer des défis. La coach me poussait dans mes retranchements mais c’était toujours avec bienveillance et pour me faire progresser. C’était une bonne chose. Tu peux toujours discuter avec des collègues ou des pairs, mais, dans le fond, ils te jugent toujours. Le coach apporte au contraire un regard neuf, sans aucun jugement. Aujourd’hui, je suis convaincu que le coaching est un véritable atout au niveau professionnel.
* Training : entraînement par simulation de mise en situation.
** Business case : projet professionnel touchant aux objectifs, aux clients et aux compétences techniques ou sectorielles demandés à l’intéressé.