La mouche du coach

Être une femme

Au-delà de son côté un peu artificiel, la Journée de la femme peut constituer une belle occasion d’un retour sur soi et sur l’identité féminine. En ce 8 mars 2016, voici quelques pistes de réflexion pour celles qui veulent revisiter leur féminité…

Être une femme

Le texte

 

« Mais comment est-ce d’être une femme ? (…) Tu penses à ces femmes qui t’ont confié un jour souffrir de ne pas savoir ce que c’est qu’être une femme. Dans le secret de la confidence, elles te disaient cette étrange difficulté à se sentir féminine (toi, tu les trouvais parfaitement féminines) et tu voyais leurs efforts, en rajoutant dans les signes extérieurs de féminité, ou bien au contraire un peu garçonnes, ou encore agressives, anti-hommes – façon maladroite de se persuader de leur identité en affirmant une ontologique différence, tout à leur avantage. Tu as ainsi compris qu’être femme était aussi une posture. Car une femme est un être doté d’un corps de femme. Hors cette évidence biologique, tu ne saurais dire ce qui distingue les femmes. Un cerveau de femme, qu’est-ce que c’est ? Pas sûr qu’au-delà des (dé)formations culturelles on puisse jamais trouver une spécificité féminine. Au-delà des effets d’apprentissage, de mimétisme, de conditionnement, rien n’a jamais permis de distinguer un cerveau de femme d’un cerveau d’homme. On ne naît femme que physiquement. On le devient en s’identifiant à des modèles maternels puis aux modèles que la culture au sens le plus large met à notre disposition (modèles peu souvent gratifiants, d’ailleurs). Dans certains cas, les identifications vont de soi. On a alors l’impression d’être une femme sans l’ombre d’un doute, même si on ne sait pas exactement ce que ça veut dire. Dans d’autres cas, cette identité est problématique. Il est vraisemblable d’ailleurs que les femmes qui ne se sentent pas féminines ne se sentent pas masculines pour autant, qu’elles ne se sentent rien. On se confronte alors à des modèles fantasmatiques inaccessibles (…) [auxquels], faute de savoir s’inventer, l’imposteur au féminin désire vainement se conformer. »

Le sentiment d’imposture de Belinda CANNONE (Éditions Calmann-Lévy, 2005)

 

Les questions

 

  • Si ma véritable richesse était dans ma féminité, de quoi serais-je riche ?
  • Quelle est ma caractéristique féminine que j’aime le moins ?
  • De quel atout cet élément est-il le pendant (« le revers de la médaille ») ?
  • Que pourrais-je faire (de précis, de mesurable, d’accessible, de réaliste, d’inscrit dans le temps et d’écologique) pour changer mon jugement sur ce point ?

 

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